Procédure de destitution d'Emmanuel Macron: LFI annonce déposer sa proposition de résolution
Les actes après l'annonce. Après avoir prévenu de sa volonté d'enclencher une procédure de destitution d'Emmanuel Macron, le groupe La France insoumise à l'Assemblée nationale a annoncé déposer ce mardi 3 septembre sa proposition de résolution. La première étape d'un processus encadré par l'article 68 de la Constitution.
Au cours d'une conférence de presse ce mardi 3 septembre, la présidente du groupe, Mathilde Panot, a indiqué que son groupe la déposera "ce jour".
"C’est être à la hauteur de la situation que de déposer une proposition de résolution visant à destituer le président de la République", a affirmé la patronne du groupe insoumis devant la presse.
Le samedi 31 août dernier, le parti mélenchoniste a prévenu qu'une proposition de résolution pour engager la procédure de destitution d'Emmanuel Macron avait été envoyée aux parlementaires pour cosignatures, et ce en écho au refus du président de nommer la candidate du Nouveau Front populaire, Lucie Castets, à Matignon.
"Réponse politique"
Il s'agit, selon Mathilde Panot, d'une "réponse politique à la hauteur du coup de force anti-démocratique qu'est en train de faire le président de la République" et "à la hauteur de l'indépendance que doit montrer le Parlement face à un président qui sévit de plus en plus comme un autocrate".
Elle explique que cette résolution "sera signée plus largement que le groupe insoumis" et aura pour objectif d'avoir "un débat autour du comportement dangereux et erratique du président de la République".
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"Le président de la République a perdu à deux reprises les élections et se retrouve à composer son propre gouvernement", déplore la députée.
Une destitution peu probable
Si LFI appelle à la destitution du président de la République, l'application de cette motion n'est pourtant pas si simple. Pour aboutir, le texte devra être approuvé par le bureau de l'Assemblée nationale, où le NFP détient la majorité. Mais le soutien d'EELV, du PCF et du PS à la démarche des insoumis n'est pas garanti à ce stade.
Une fois cette étape passée, la motion devra être adoptée en commission des Lois, et dans l'hémicycle à une majorité des deux tiers. Un parcours similaire doit ensuite être effectué au Sénat, avant que la Haute cour ne se réunisse pour statuer. Cette dernière dispose d'un mois pour se prononcer, à bulletins secrets, sur la destitution, là encore à une majorité des deux tiers.
Si LFI, avec 72 députés, peut théoriquement déposer seul sa proposition de résolution (il faut un dixième des 577 députés pour le faire, soit plus de 57 élus) comme elle compte le faire aujourd'hui, le parti reste isolé à l'heure actuelle sur cette intiative individuelle.
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